Le sucre plus addictif que la cocaïne pour les souris
On entend partout qu’il faudrait arrêter le sucre car c’est un « poison » pour la santé. Une étude faite sur des souris a montréet souligné la nature potentiellement addictive du sucre en le comparant à une drogue comme la cocaïne. En effet, les résultats de l’étude ont montré que les souris préféraient boire de l’eau sucrée plutôt que de consommer de la cocaïne. Cette préférence suggère que le goût sucré et les effets du sucre sur le cerveau sont plus attirants pour les souris que ceux de la cocaïne.
Mais si on arrête le sucre, qu’est-ce qui se passe ? Vous pouvez ressentir des symptômes tels que fatigue, migraines et manque de concentration durant les premiers jours. Ces effets sont temporaires et liés à la diminution de dopamine et aux variations de glycémie.
Les effets physiques de l’arrêt du sucre
Diminution de la dopamine : Le sucre stimule la sécrétion de dopamine, un neurotransmetteur associé au plaisir et au bien-être. Lorsque vous arrêtez le sucre, la production de dopamine diminue, ce qui peut entraîner des sensations de fatigue, de manque de motivation et de vitalité. Vous pouvez également ressentir des difficultés de concentration et des migraines.
Variations de la glycémie : La consommation de sucre provoque des pics de glycémie suivis de chutes brutales, ce qui peut entraîner des hypoglycémies réactionnelles. Celles-ci peuvent causer des symptômes tels que des vertiges, des tremblements, une irritabilité accrue et un malaise général.
Symptômes de manque: Les premiers jours après l’arrêt du sucre sont souvent les plus difficiles, car le corps s’adapte à l’absence de sucre. Les symptômes peuvent inclure des maux de tête, une fatigue intense et une sensation de brouillard cérébral. Ces symptômes tendent à s’atténuer après environ une semaine.
Les effets émotionnels
Dépendance au plaisir : Le goût sucré est associé aux moments de plaisir et de célébration, ce qui rend son absence difficile à gérer. L’arrêt du sucre peut entraîner une baisse du moral et une sensation de privation.
Dépendance émotionnelle : Le sucre est souvent utilisé comme une forme de réconfort lors de moments de stress, d’anxiété ou de tristesse. Lorsque vous diminuez ou souhaitez arrêter le sucre, vous devrez trouver d’autres moyens de gérer vos émotions négatives, ce que nous verrons plus loin.
Comment réduire le sucre ?
Diminuer le sucre pour aller vers un sevrage progressif est un processus qui nécessite du temps, de la patience et une approche bien planifiée.
Un arrêt progressif : Il est conseillé de réduire progressivement la consommation de sucre car ainsi vous permettez à votre corps de s’adapter aux changements et de minimiser les symptômes de manque. Commencez par arrêter les boissons sucrés, puis espacer la consommation de pâtisseries, enfin réduisez (voire supprimez) le sucre dans vos boissons chaudes.
Vous pouvez aussi choisir dans un premier temps de remplacer les sucres raffinés par des alternatives à faible indice glycémique, telles que le miel, le sucre de coco, ou la stévia naturelle car ces alternatives ont un impact moindre sur la glycémie et peuvent aider à stabiliser votre taux de sucre dans le sang.
Vous pourrez aussi remplacer la consommation de chocolat par du chocolat noir riche en cacao qui a un indice glycémique plus faible et qui peut être intégré dans votre alimentation sans causer de pics de glycémie. Démarrez par du chocolat à 70% puis augmentez la teneur en cacao petit à petit.
Comment gérer ses envies de sucre et ses émotions ?
Pour maintenir le plaisir, vous intégrerez des aliments sains qui apportent du plaisir, comme les fruits ou les graines oléagineuses : amandes, noix, noisettes…
Vous pouvez adopter des techniques de gestion du stress comme la méditation, la cohérence cardiaque, le yoga ou la sophrologie qui aident à la gestion des émotions sans recourir au sucre comme moyen de réconfort. D’autres activités peuvent apporter du plaisir et du réconfort comme la lecture, le sport, ou des passe-temps créatifs.
Enfin, si vous avez des difficultés à gérer le sevrage seul, envisagez de consulter un professionnel de la santé ou un coach en nutrition. Ils peuvent vous fournir des conseils personnalisés et un soutien adapté à votre situation.