Le jeûne est une pratique qui existe depuis des siècles
Il peut offrir de nombreux bienfaits pour la santé. D’ailleurs, quand on observe nos animaux domestiques, on s’aperçoit que ceux-ci refusent toute nourriture quand ils sont malades pour la reprendre quand ils sont guéris. Le jeûne intermittent, pratique consistant à alterner des périodes de jeûne et d’alimentation, suscite un intérêt croissant pour ses effets bénéfiques sur la santé. Le Dr Yvon Le Maho, directeur de recherche émérite au CNRS et membre de l’Académie des Sciences, a mené des études approfondies sur les mécanismes d’adaptation au jeûne chez les animaux. Il a particulièrement étudié le manchot empereur, capable de jeûner jusqu’à quatre mois durant l’incubation de ses œufs.
Le jeûne intermittent est une pratique qui consiste à nettoyer son organisme. L’objectif n’est pas la perte de poids même s’il est évident que jeûner fait perdre du poids. Mais comme toute privation alimentaire, dès que l’on reprend ses anciennes habitudes alimentaires, le corps reconstitue ses provisions. Il est essentiel de souligner que le jeûne n’est pas adapté à tout le monde. Les femmes enceintes, les personnes atteintes de troubles alimentaires et celles ayant des conditions médicales spécifiques doivent consulter un professionnel de la santé avant d’adopter une pratique de jeûne.
Qu’apporte le jeûne intermittent ?
- La détoxification du corps : Après une période de repas riches en gras et en sucre, l’organisme peut se retrouver surchargé par l’apport excessif de calories. Le jeûne intermittent, permet au corps de se détoxifier naturellement en favorisant l’élimination des toxines accumulées. En offrant une pause au système digestif, le jeûne permet aux organes de se régénérer et de fonctionner de manière plus efficace.
- La réduction des inflammations : Les repas festifs ou trop riches contribuent à l’inflammation de nos organes en raison d’une trop grande quantité de toxines accumulées dans le gras corporel. Quand celui-ci arrive à saturation, il réclame une pause, généralement sous la forme d’une maladie bénigne (fatigue, rhume, grippe) voire plus grave. Le jeûne intermittent peut aider à réduire ces toxines, ce qui est essentiel pour prévenir diverses maladies chroniques telles que les maladies cardiaques et le diabète de type 2. En laissant le système digestif au repos, le corps peut alors réallouer ses ressources à lutter contre ces diverses inflammations.
- Amélioration de la sensibilité à l’insuline : Les excès alimentaires peuvent altérer la sensibilité à l’insuline. Le jeûne intermittent, en supprimant les sucres rapides et/ou industriels, ont démontré des effets positifs sur la régulation de la glycémie et l’amélioration de la sensibilité à l’insuline, ce qui est important pour la prévention du diabète.
- Le contrôle du poids : Le jeûne intermittent peut être une stratégie efficace pour rétablir un équilibre calorique. En limitant la période de repas, le jeûne intermittent aide à contrôler l’apport calorique global, favorisant ainsi un rééquilibrage en douceur de l’alimentation voire une perte de poids tout en préservant la masse musculaire.
Exemple du jeûne intermittent de 16h. L’alimentation, tout comme la lumière du jour et l’activité physique, agit comme un synchroniseur de notre horloge circadienne, qui régule les rythmes de la tension artérielle et des processus métaboliques dans notre corps. C’est pourquoi un dîner tardif peut perturber ces rythmes naturels, augmentant le risque de troubles métaboliques, tels que l’intolérance au glucose, la résistance à l’insuline, et des profils lipidiques défavorables. Dîner tôt permet de réguler notre horloge interne.
Pour le jeûne de 16/8, qui laisse au repos notre système digestif pendant 16h et nous permet de manger dans un espace temps de 8h, il faudra sauter un repas, soit le petit déjeuner : si on finit de dîner à 20h + 16h, on déjeunera à 12h ; soit on prendra un dernier repas à 15h/16h si on veut prendre son petit déjeuner à 7h/8h.