On lit de plus en plus l’expression « kilos émotionnels » mais qu’est-ce que c’est ?
On sait que les mauvais comportements alimentaires et qu’une vie de plus en plus sédentaire entraine la pise de poids. Mais nous savons aussi, qu’ils ne sont pas les seuls responsables. En effet, les émotions négatives et surtout le stress, peuvent avoir des conséquences sur notre poids.
Comment apparaissent les kilos émotionnels ?
Les émotions, et principalement les émotions négatives – telles que la peur, la tristesse, le stress, l’angoisse ou la colère – peuvent avoir un impact sur notre poids.
Le stress libère du cortisol, lequel secrété en plus grande quantité ouvre l’appétit en nous donnant envie d’aliments gras et sucrés. Les hormones du stress vont détournées nos voies cérébrales émotionnelles (le limbic) et motivationnelles (le striatal) pour promouvoir des envies de nourritures et des apports alimentaires supplémentaires voire excessifs.
Il existe de nombreux facteurs de stress au quotidien, il est donc important de faire le bilan de son stress et de traiter en priorité ceux sur lesquels on peut agir et voir comment éviter les autres.
Qui sont les mangeurs émotionnels ?
Pour fuir leurs émotions et notamment leurs émotions négatives, certaines personnes vont choisir la nourriture comme échappatoire. Et donc rapidement devenir des mangeurs émotionnels.
Une étude publiée dans la revue scientifique Heliyon a montré que les surconsommations de nourriture apparaissaient lorsque certaines personnes se sentaient seuls ou en manque de confiance. Ce réflexe les aidait ainsi à “s’auto-apaiser”, et donc à oublier leurs problèmes.
De plus, la nourriture “doudou” – comme par exemple les hamburgers, les frites, les gâteaux, les bonbons… peut être considérée comme une régression. Ces aliments rappellent ainsi d’heureux souvenirs (notamment de l’enfance) et permettent donc d’échapper plus facilement aux émotions négatives. Les pulsions alimentaires de l’adolescent peuvent être comparées à cette régression. Surtout que l’adolescence est souvent synonyme de bouleversements émotionnels. De nombreux ados sont ainsi confrontés au quotidien par un flot d’émotions – positives comme négatives – qu’ils ne parviennent pas encore à contrôler.
Certains traumatismes (comme le deuil ou une séparation) peuvent, aussi, avoir un impact sur les habitudes alimentaires. La nourriture aide ainsi les mangeurs émotionnels à combler un vide, un manque ou à oublier leurs émotions négatives.
Comment perdre les kilos émotionnels ?
Il peut être difficile de perdre ses kilos émotionnels. Tout d’abord parce que certaines personnes ne parviennent plus à faire la différence entre une réelle sensation de faim et une pulsion alimentaire dictée par une émotion. La vraie faim peut se manifester par des sensations de creux dans l’estomac, une baisse d’énergie ou encore une salivation. Ces signes peuvent s’accentuer dans les heures qui suivent si l’on ne s’alimente pas. Une fausse sensation de faim est dictée par les émotions, une envie soudaine de manger des sucreries ou du gras.
Une fausse sensation de faim peut être accentuée par l’ennui, une activité physique régulière permet donc de combler l’ennui et, en libérant des endorphines, de se sentir mieux.
Enfin, se faire accompagner par un thérapeute ou un coach en nutrition permet de réfléchir à ses kilos émotionnels et d’élaborer une stratégie sur mesure pour mieux les combattre.